EN ROUTE POUR TETEBATU; jeudi 18 juillet

La veille, de nouveaux voisins sont venus s'installer. A 20:30, on entend "Hey guys, my son is sleeping...". On se dit que le petit doit se tordre de douleur dans ses couches et on se met a chuchoter.

Le lendemain matin, ce petit merdeux nous reveillera, en pleine forme, en appelant sa grand-mere a 6:30. Il est temps pour nous de se casser...:)

On essaie de payer par carte mais le staff n'arrive pas a choper le satellite, meme en tirant une rallonge a l'ombre des cocotiers, au milieu de la plage. Quand meme sacrement vaseux dans le domaine de la logistique nos amis indos...

Cap sur Tetebatu, village du centre de Lombok, au pied du deuxieme plus grand volcan indonesien. Je discute avec le chauffeur. Le salaire moyen est de 2 million de rupiahs. Vu qu'on vient de lacher 2 M 4 pour quatre ( 4 nuits plus les repas), je cerne un peu mieux la situation intermediaire dans laquelle se trouve le tourisme indonesien et surtout son impact sur le developpement du pays (les routes sont belles et n'importe quel indonesien a au minimum un scooter). Du coup, on trouve de moins en moins de bemo ce qui nous oblige a prendre des taxis, jamais officiels. Ca presente un interet quand on est nombreux. Mais ca doit rendre le voyage plus complexe quand on est seul. Une belle maison coute 80 000 euros et l'ecole commence a 7 ans.

On rencontre un serieux probleme pour la bouffe des enfants: c'est parfois legerement epice et il y a toujours un ingredient qui incommode le palais de nos chers et tendres. Duane n'est jamais rassasie par les quantites et si on l'ecoutait, il prendrait deux hamburgers et deux assiettes de frites a chaque repas. Une vraie banqueroute a lui seul!... On lui achete des bananes et des gateaux mais il fait la tronche. Ce voyage lui fera un bien monstrueux pou son tour de taille. pour le mien aussi d'ailleurs...:)

On s'arrete a Praya pour que Foufoune tente une banque locale afin de regler son probleme de carte bancaire. A ce sujet, nos banques n'ont rien a envier, niveau logistique, au bordel ambiant et local. Fanfan a mis dix jours pour utiliser la sienne et Kiki connaitra sa "panne" quelaues jours plus tard. Et le nombre d'australiens, coreens,... qui couinent devant les nombreux distributeurs...

On arrive a Tetebatu et on part en balade dans le village. On se perd dans un cimetiere musulman, des gamins nous suivent et nous chahutent. Ils se font engueuler par des anciens qui les excusent. On sent qu'ici, le tourisme est a son age de pierre. Les gens nous branchent et nous demandent notre nom.

Foufoune nous trouve une cantine, a base de cuisine sasak (ethnie historique de Lombok). Un veritable delice: salade de concombre et de noix de coco rapee; grillade de poulet marine, soupe de fleurs de bananiers, saute de pousses de soja et de cacahuetes. Un vrai delice et un vrai phenomene en guise de patron. Tu t'installes et il te concocte ton menu; a la fin, il jauge les restes et t'annonce le montant, a la louche: 300 000 rps, a huit (24 euros soi 3 par tete de pipe, pas de quoi marchander). La nourriture en Indonesie est definitivement bon marche. Par contre, la langouste est hors de prix (770 000 rps le kilo!...). Mais les intestins fragiles doivent se faire du soucis; jamais rien de grave mais tout est rince a l'eau du robinet et la vaisselle se fait du bout des doigts ( et parfois avec des eponges que tu n'utiliserais meme pas pour nettoyer ta caisse a chats...).

Vers 20:30, on se rend compte que notre homestay est entouree par trois mosquees...