PETIT PRECIS DESTINE AUX FUTURS EXPLORATEURS DE BALI ET LOMBOK; août 2013
Bali est une île dédiée, de par ses infrastructures et ses richesses, au tourisme de masse. Lombok est plus sauvage et présente plus d'intérêts pour ceux qui veulent espérer une once d'aventure parmi ces deux îles. Quand à notre choix initial d'aller rejoindre Flores, via Sumbawa, en bus, "taksi" et bateaux, il est vite devenu irréalisable dans la mesure où nous n'avions pas envisagé le temps (conséquent) que ça allait nous prendre ni budgétiser le retour en avion indispensable pour vivre le périple de façon sereine.
NOTRE PARCOURS:
Bali: Sanur, Padang Bay et les alentours du , Amed, Legian et Kuta, Bukit.
Lombok: Sengiggi, Gili Air, Bumbang, Tetebatu.
LA MONNAIE:
A mon petit niveau, c'est la première fois que je suis millionnaire à chaque fois que je retire de l'argent...:)
100 000 rps = 8 €; 10 000 rps = 0,80 €. Il existe même des pièces de 100 rps!
On trouve des distributeurs dans chaque ville de moyenne importance et il est plus judicieux de tirer des coupures de 50 000 rps qui facilitent la vie à la plupart des marchands. Mais dans ce cas, le retrait est limite à 1,5 M de rps (2 M lorsqu'on retire des billets de 100 000 rps). On trouve également de nombreux "Money Changer" et il est bien souvent judicieux de faire le tour du quartier pour comparer les taux de change ( de 12 400 à 13 800 rps pour 1 € cet été ).
Attention toutefois au choix de votre carte: de nombreux voyageurs, de toutes nationalités, ont rencontré des soucis avec leurs cartes (PIN bloqué avec nécessité de contacter son agence). Il est indispensable de bien signaler à votre banque votre destination et sa durée avant de partir; une Gold étant un gage de sécurité. Et inutile de prendre des $; l'€ étant reconnu et bien traité...
LE CLIMAT:
Le réchauffement est global et ses conséquences ne sont pas localisées à notre beau pays. Le temps en juillet fut pour les indonésiens plus proche de la saison humide que de la saison sèche tant recherchée par les occidentaux. Et ça fait cinq ans que ça dure...
A noter que pour Bali, les régions d'Amed et de Bukit sont bien plus arides et sèches, la végétation observable en étant le meilleur indice. Lombok étant globalement bien plus sec que Bali.
La différence de température entre les jours et les nuits est insignifiante et le vent régulier rend les nombreux passages ensoleillés bien agréables lorsqu'on lézarde sur les plages.
LA LANGUE, US ET COUTUMES:
Rien de mieux que de maîtriser quelques rudiments pour engager la communication avec certains indos. Le "bonjour" tant décliné sous plusieurs formes en fonction du moment de la journée.
Les indonésiens parlent anglais mais le niveau n'y est pas digne d'y organiser des séjours linguistiques!...:)
Comme dans de bien nombreux pays, le français est apprécié: notre accent et les sonorités de notre phonétique; mais surtout parce que nous représentons le plus gros contingent de touristes ( 30 % ). On nique l'australien qui se trouve à deux heures de barque. Un véritable mystère...
Nous sommes prénommés les "Oulalas". Il m'a fallu 45 ans pour m'apercevoir que je ponctuais bien souvent mes phrases par cette expression. Entre nous, ça passe mieux que "Fuck"...:)
Le sarong est une marque de respect et pas que dans les temples où il est indispensable (accompagné d'une ceinture en tissu). On en trouve partout et les premiers prix tournent autour de 50 000 rps.
L'indonésien est placide, ne se plaint jamais, ne râle pas, ne crie pas, ne se dispute pas et ne t'agresse donc jamais. Il ne t'invite également jamais chez lui. Chacun à sa place. Le commerçant, la masseuse, le chauffeur de "taksi", par contre, te sollicitent en permanence: "Un dollaaaaa, un dollaaaa!..."; "Un massasse, un massasse!...". Le marchandage est culturel et le fait d'avoir la peau blanche déclenche pratiquement à chaque fois la gourmandise chez les locaux. La grosse différence avec les arabes et l'Afrique noire réside dans les règles. Inutile de jouer pour obtenir un prix qui serait la moyenne de l'appel d'offre et votre proposition. Nous avons expérimenté le "I just want to stay your friend. Have a good day and Selamat Tingal...". Et là tu sors de la boutique. 95 fois sur 100, le local vient te chercher sur le trottoir, avec un grand sourire et accepte ta dernière proposition. Pour ceux qui iront à Sanur, il y existe une sorte de Printemps local: le Hardy's. Les prix sont fixes et les moins chers mais on ne peut pas y marchander (bien que j'y obtienne un discount de 20% sur une carte mémoire...). Les fameuses protections à canettes "Bintang" ou "I love Bali" y sont à 24 000 rps. Je les ai retrouvées à 200 000 rps sur le marché d'Ubud!...:)
L'indonésien est incapable de prononcer le [f]: un fanta est un "panta", fifty est "pipty", ainsi de suite. Il est utile de le prononcer de cette manière dans certaines cantines sous peine d'engager un dialogue de sourd...:)
LA NOURRITURE:
Chaque homestay propose son menu avec au moins un nasi, un mie et un gado-gado. Ainsi que des Bolognaises, d'immondes pizzas et des frites pour la progéniture des touristes. Pas de soucis à se faire pour vos enfants.
La nourriture y est réputée épicée mais comparé à l'Inde, la Malaisie ou les Antilles, c'est de la franche rigolade. Le raffinement n'est pas la marque de fabrique locale même si les papilles passent un bon moment. La cuisine y est grasse et le riz est omniprésent. Les quantités sont, quelque soit le standing de la cantine, restreintes. Il y a très peu d'obèse en Indonésie et nous avons tous perdu entre 2 et 5 kilos en un mois. Fini les régimes soupe quand, au creux de l'hiver, tu te sens boudiné: régime "Tétébatu" à base de petite gastro et de cuisine grasse, en petite quantité. Pas d'entrée, pas de dessert, une binouze et jamais d'alcool (qui donne faim).
La bière locale (Bintang, une véritable institution) vaut notre bonne vieille Valstar et et deux crans en dessous de la Kro, c'est pour dire. Dommage que la "Bali Hai" ne soit que confidentielle. Quant au vin local, à oublier: de la pisse de varan surtaxée...
La cuisine à Lombok (les sasaks sont de fins cuistots) est plus surprenante, bien que plus risquée pour les intestins. Et même à Bali, les mecs lavent la vaisselle avec leurs mains, à l'eau du robinet. Un antibio générique destiné à couvrir toutes les formes de gastro est indispensable si vous ne voulez pas vous priver de goûter les mets et curiosités locales. Sinon, il y a les gros hôtels à 150 $ la nuit et leurs buffets à volonté...
LES TRANSPORTS, LA CONDUITE:
Le taksi est omniprésent et son chauffeur peut avoir un compteur (ou pas...), un permis (ou pas...), une conduite placide (ou pas...). Le code de la route est particulier: l'indo boufferait ses 12 points sur moins de 10 bornes chez nous. Mais globalement, la conduite y est beaucoup moins rapide. Et le plus incroyable, c'est que nous n'avons vu AUCUN accident pendant un mois. Un chauffeur m'a quand même dit que les hopitaux de Denpasar et Bukit en sont pleins (d'accidentés).
Le taksi est bien plus rentable et plus souple que le "Shuffle" (bus), surtout si on se trouve à 3 ou 4.
Le bémo va finir par être un mythe. Le tourisme a permis à l'indo moyen de voir son pouvoir d'achat augmenter. Du coup, il a son scooter. Plus besoin de bemo pour aller au taf. Et même lorsqu'il est présent (Sanur), il est bien plus intéressant financièrement de choper un taksi.
Le bateau est omniprésent. On peut utiliser les compagnies publiques (Padang Bay/Lembar: 40 000 par adulte / 25 000 par enfant) mais faut pas se fier à la durée du trajet quand on revient sur Bali où l'attente au large du port peut prendre plusieurs heures. Les navettes rapides, bien que beaucoup plus chères ( 150 000 rps pour un Bali/Gili), évitent une perte de temps (1:30 au lieu de 8:00 avec les publiques plus le transfert en taksi). Par contre, à éviter comme la peste si vous êtes malades en bateau: la mer peut être agitée et les "fast boats" sont rentables que parce qu'ils sont "fasts". On en a vu plusieurs sortir de Padang en faisant passer les premières vagues au dessus de leur rafiot. Quand ça prend 90 minutes, ça devient très vite un cauchemar...
Le scooter se loue 50 000 par jour. Le litre étant à 7 000 rps, il serait ballot de ne pas explorer les environs avec ce transport qui ravit les enfants. Maintenant, ne pas compter sur la moindre assurance, sur la garanti du casque et veillez à bien localiser les rayures et autres défauts d'origine sous peine de vous faire enfumer, avec le sourire, en fin de journée.
On peut également louer une voiture pour 200 000 rps par jour. Mais il faut: la ramener à son point de départ; conduire à gauche; se convaincre que les panneaux sont quasi inexistants en Indonésie et que de ne pas franchir la ligne blanche en permanence est considéré comme une hérésie par le quidam.
Les compagnies low cost proposent des tarifs attractifs sur les vols intérieurs. Nous avons rencontré un groupe d'étudiants qui avaient chopé un Java/Denpesar pour 32 € sur Asia Jet (compagnie qui se pose sur la mer et fracasse ses 737 tout neufs...:)).
LE RAMADAN:
A ce sujet, aucun soucis. Il fut impossible de trouver un warang d'ouvert le midi sur Lombok (en dehors de Gili); par contre, les épiceries sont ouvertes et on peut se constituer un pique-nique qu'il suffit d'avaler à une certaine distance des nombreuses mosquées.
L'islam n'est pas du wahabisme et le barbu est extrêmement rare. On s'est fait un pique-nique dans un endroit isolé pour se voir envahir par la plupart des villageois curieux. Une ado m'a même enseigné le nom des 5 prières pendant que j'engloutissais mes bananes et mes gâteaux de riz. Le musulman indonésien vit le jeûne sereinement; lui fumer dans la pomme le fait par contre beaucoup plus souffrir...:)
LES GUIDES:
La dernière maj du Lonely "Bali/Lombok" ne tient pas compte de l'inflation galopante et des prix prohibitifs liés à la haute saison. Ils sont utiles pour avoir un aperçu des spots et centres d'intérêts. Inutiles pour le reste. Chaque lieu pouvant attirer les touristes dispose d'une offre supérieure à la demande en terme d'hôtellerie sur Bali. Donc aucun soucis pour s'héberger et faire jouer la concurrence.
QATAR AIRWAYS:
Rein à dire sur l'entretien de la flotte et la ponctualité des vols. Le hub de Doha est tout de même pénible en raison des transferts indispensables en bus. Mais le problème sera réglé d'ici 2014 avec leur nouvel aéroport qui pourra accueillir les gros porteurs.
La bouffe est à chier en économique. Mais l'espace de l'habitacle permet aux corpulences standards de passer un bon voyage. Le crew est attentif et disponible. La programmation télé pléthorique.
Par contre, les pilotes sont de véritables pirates du manche et sont incapables d'atterrir de façon académique (et en douceur). Entre un 360 ° très serré à l'arrivée sur Doha (trop prêt d'un autre avion) et notre dernier atterrissage sur CDG (train de sorti, puis dans la seconde flaps et aérofreins au max pour un freinage de cowboy), faut pas être stressé pour vivre les 6 vols nécessaires à l'A/R.
Mais j'ai les dossiers et je vais te leur mettre la misère très prochainement sur LaTeub!...:)
N'hésitez pas à poser vos questions. Et bon voyage!...