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TRIP TO KOMODO

7 août 2013

PETIT PRECIS DESTINE AUX FUTURS EXPLORATEURS DE BALI ET LOMBOK; août 2013

Bali est une île dédiée, de par ses infrastructures et ses richesses, au tourisme de masse. Lombok est plus sauvage et présente plus d'intérêts pour ceux qui veulent espérer une once d'aventure parmi ces deux îles. Quand à notre choix initial d'aller rejoindre Flores, via Sumbawa, en bus, "taksi" et bateaux, il est vite devenu irréalisable dans la mesure où nous n'avions pas envisagé le temps (conséquent) que ça allait nous prendre ni budgétiser le retour en avion indispensable pour vivre le périple de façon sereine.

NOTRE PARCOURS:

Bali: Sanur, Padang Bay et les alentours du , Amed, Legian et Kuta, Bukit.

Lombok: Sengiggi, Gili Air, Bumbang, Tetebatu.

LA MONNAIE:

A mon petit niveau, c'est la première fois que je suis millionnaire à chaque fois que je retire de l'argent...:)

100 000 rps = 8 €; 10 000 rps = 0,80 €. Il existe même des pièces de 100 rps!

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On trouve des distributeurs dans chaque ville de moyenne importance et il est plus judicieux de tirer des coupures de 50 000 rps qui facilitent la vie à la plupart des marchands. Mais dans ce cas, le retrait est limite à 1,5 M de rps (2 M lorsqu'on retire des billets de 100 000 rps). On trouve également de nombreux "Money Changer" et il est bien souvent judicieux de faire le tour du quartier pour comparer les taux de change ( de 12 400 à 13 800 rps pour 1 € cet été ).

Attention toutefois au choix de votre carte: de nombreux voyageurs, de toutes nationalités, ont rencontré des soucis avec leurs cartes (PIN bloqué avec nécessité de contacter son agence). Il est indispensable de bien signaler à votre banque votre destination et sa durée avant de partir; une Gold étant un gage de sécurité. Et inutile de prendre des $; l'€ étant reconnu et bien traité...

LE CLIMAT:

Le réchauffement est global et ses conséquences ne sont pas localisées à notre beau pays. Le temps en juillet fut pour les indonésiens plus proche de la saison humide que de la saison sèche tant recherchée par les occidentaux. Et ça fait cinq ans que ça dure...

A noter que pour Bali, les régions d'Amed et de Bukit sont bien plus arides et sèches, la végétation observable en étant le meilleur indice. Lombok étant globalement bien plus sec que Bali.

La différence de température entre les jours et les nuits est insignifiante et le vent régulier rend les nombreux passages ensoleillés bien agréables lorsqu'on lézarde sur les plages.

LA LANGUE, US ET COUTUMES:

Rien de mieux que de maîtriser quelques rudiments pour engager la communication avec certains indos. Le "bonjour" tant décliné sous plusieurs formes en fonction du moment de la journée.

Les indonésiens parlent anglais mais le niveau n'y est pas digne d'y organiser des séjours linguistiques!...:)

Comme dans de bien nombreux pays, le français est apprécié: notre accent et les sonorités de notre phonétique; mais surtout parce que nous représentons le plus gros contingent de touristes ( 30 % ). On nique l'australien qui se trouve à deux heures de barque. Un véritable mystère...

Nous sommes prénommés les "Oulalas". Il m'a fallu 45 ans pour m'apercevoir que je ponctuais bien souvent mes phrases par cette expression. Entre nous, ça passe mieux que "Fuck"...:)

Le sarong est une marque de respect et pas que dans les temples où il est indispensable (accompagné d'une ceinture en tissu). On en trouve partout et les premiers prix tournent autour de 50 000 rps.

L'indonésien est placide, ne se plaint jamais, ne râle pas, ne crie pas, ne se dispute pas et ne t'agresse donc jamais. Il ne t'invite également jamais chez lui. Chacun à sa place. Le commerçant, la masseuse, le chauffeur de "taksi", par contre, te sollicitent en permanence: "Un dollaaaaa, un dollaaaa!..."; "Un massasse, un massasse!...". Le marchandage est culturel et le fait d'avoir la peau blanche déclenche pratiquement à chaque fois la gourmandise chez les locaux. La grosse différence avec les arabes et l'Afrique noire réside dans les règles. Inutile de jouer pour obtenir un prix qui serait la moyenne de l'appel d'offre et votre proposition. Nous avons expérimenté le "I just want to stay your friend. Have a good day and Selamat Tingal...". Et là tu sors de la boutique. 95 fois sur 100, le local vient te chercher sur le trottoir, avec un grand sourire et accepte ta dernière proposition. Pour ceux qui iront à Sanur, il y existe une sorte de Printemps local: le Hardy's. Les prix sont fixes et les moins chers mais on ne peut pas y marchander (bien que j'y obtienne un discount de 20% sur une carte mémoire...). Les fameuses protections à canettes "Bintang" ou "I love Bali" y sont à 24 000 rps. Je les ai retrouvées à 200 000 rps sur le marché d'Ubud!...:)

L'indonésien est incapable de prononcer le [f]: un fanta est un "panta", fifty est "pipty", ainsi de suite. Il est utile de le prononcer de cette manière dans certaines cantines sous peine d'engager un dialogue de sourd...:)

LA NOURRITURE:

Chaque homestay propose son menu avec au moins un nasi, un mie et un gado-gado. Ainsi que des Bolognaises, d'immondes pizzas et des frites pour la progéniture des touristes. Pas de soucis à se faire pour vos enfants.

La nourriture y est réputée épicée mais comparé à l'Inde, la Malaisie ou les Antilles, c'est de la franche rigolade. Le raffinement n'est pas la marque de fabrique locale même si les papilles passent un bon moment. La cuisine y est grasse et le riz est omniprésent. Les quantités sont, quelque soit le standing de la cantine, restreintes. Il y a très peu d'obèse en Indonésie et nous avons tous perdu entre 2 et 5 kilos en un mois. Fini les régimes soupe quand, au creux de l'hiver, tu te sens boudiné: régime "Tétébatu" à base de petite gastro et de cuisine grasse, en petite quantité. Pas d'entrée, pas de dessert, une binouze et jamais d'alcool (qui donne faim).

La bière locale (Bintang, une véritable institution) vaut notre bonne vieille Valstar et et deux crans en dessous de la Kro, c'est pour dire. Dommage que la "Bali Hai" ne soit que confidentielle. Quant au vin local, à oublier: de la pisse de varan surtaxée...

La cuisine à Lombok (les sasaks sont de fins cuistots) est plus surprenante, bien que plus risquée pour les intestins. Et même à Bali, les mecs lavent la vaisselle avec leurs mains, à l'eau du robinet. Un antibio générique destiné à couvrir toutes les formes de gastro est indispensable si vous ne voulez pas vous priver de goûter les mets et curiosités locales. Sinon, il y a les gros hôtels à 150 $ la nuit et leurs buffets à volonté...

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LES TRANSPORTS, LA CONDUITE:

Le taksi est omniprésent et son chauffeur peut avoir un compteur (ou pas...), un permis (ou pas...), une conduite placide (ou pas...). Le code de la route est particulier: l'indo boufferait ses 12 points sur moins de 10 bornes chez nous. Mais globalement, la conduite y est beaucoup moins rapide. Et le plus incroyable, c'est que nous n'avons vu AUCUN accident pendant un mois. Un chauffeur m'a quand même dit que les hopitaux de Denpasar et Bukit en sont pleins (d'accidentés).

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Le taksi est bien plus rentable et plus souple que le "Shuffle" (bus), surtout si on se trouve à 3 ou 4.

Le bémo va finir par être un mythe. Le tourisme a permis à l'indo moyen de voir son pouvoir d'achat augmenter. Du coup, il a son scooter. Plus besoin de bemo pour aller au taf. Et même lorsqu'il est présent (Sanur), il est bien plus intéressant financièrement de choper un taksi.

Le bateau est omniprésent. On peut utiliser les compagnies publiques (Padang Bay/Lembar: 40 000 par adulte / 25 000 par enfant) mais faut pas se fier à la durée du trajet quand on revient sur Bali où l'attente au large du port peut prendre plusieurs heures. Les navettes rapides, bien que beaucoup plus chères ( 150 000 rps pour un Bali/Gili), évitent une perte de temps (1:30 au lieu de 8:00 avec les publiques plus le transfert en taksi). Par contre, à éviter comme la peste si vous êtes malades en bateau: la mer peut être agitée et les "fast boats" sont rentables que parce qu'ils sont "fasts". On en a vu plusieurs sortir de Padang en faisant passer les premières vagues au dessus de leur rafiot. Quand ça prend 90 minutes, ça devient très vite un cauchemar...

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Le scooter se loue 50 000 par jour. Le litre étant à 7 000 rps, il serait ballot de ne pas explorer les environs avec ce transport qui ravit les enfants. Maintenant, ne pas compter sur la moindre assurance, sur la garanti du casque et veillez à bien localiser les rayures et autres défauts d'origine sous peine de vous faire enfumer, avec le sourire, en fin de journée.

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On peut également louer une voiture pour 200 000 rps par jour. Mais il faut: la ramener à son point de départ; conduire à gauche; se convaincre que les panneaux sont quasi inexistants en Indonésie et que de ne pas franchir la ligne blanche en permanence est considéré comme une hérésie par le quidam.

Les compagnies low cost proposent des tarifs attractifs sur les vols intérieurs. Nous avons rencontré un groupe d'étudiants qui avaient chopé un Java/Denpesar pour 32 € sur Asia Jet (compagnie qui se pose sur la mer et fracasse ses 737 tout neufs...:)).

LE RAMADAN:

A ce sujet, aucun soucis. Il fut impossible de trouver un warang d'ouvert le midi sur Lombok (en dehors de Gili); par contre, les épiceries sont ouvertes et on peut se constituer un pique-nique qu'il suffit d'avaler à une certaine distance  des nombreuses mosquées.

L'islam n'est pas du wahabisme et le barbu est extrêmement rare. On s'est fait un pique-nique dans un endroit isolé pour se voir envahir par la plupart des villageois curieux. Une ado m'a même enseigné le nom des 5 prières pendant que j'engloutissais mes bananes et mes gâteaux de riz. Le musulman indonésien vit le jeûne sereinement; lui fumer dans la pomme le fait par contre beaucoup plus souffrir...:)

LES GUIDES:

La dernière maj du Lonely "Bali/Lombok" ne tient pas compte de l'inflation galopante et des prix prohibitifs liés à la haute saison. Ils sont utiles pour avoir un aperçu des spots et centres d'intérêts. Inutiles pour le reste. Chaque lieu pouvant attirer les touristes dispose d'une offre supérieure à la demande en terme d'hôtellerie sur Bali. Donc aucun soucis pour s'héberger et faire jouer la concurrence.

QATAR AIRWAYS:

Rein à dire sur l'entretien de la flotte et la ponctualité des vols. Le hub de Doha est tout de même pénible en raison des transferts indispensables en bus. Mais le problème sera réglé d'ici 2014 avec leur nouvel aéroport qui pourra accueillir les gros porteurs.

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La bouffe est à chier en économique. Mais l'espace de l'habitacle permet aux corpulences standards de passer un bon voyage. Le crew est attentif et disponible. La programmation télé pléthorique.

Par contre, les pilotes sont de véritables pirates du manche et sont incapables d'atterrir de façon académique (et en douceur). Entre un 360 ° très serré à l'arrivée sur Doha (trop prêt d'un autre avion) et notre dernier atterrissage sur CDG (train de sorti, puis dans la seconde flaps et aérofreins au max pour un freinage de cowboy), faut pas être stressé pour vivre les 6 vols nécessaires à l'A/R.

Mais j'ai les dossiers et je vais te leur mettre la misère très prochainement sur LaTeub!...:)

N'hésitez pas à poser vos questions. Et bon voyage!...

 

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3 août 2013

LEGIAN ET BUKIT; samedi 3 août

Ca sent la fin, ça sent le sapin...:)

Ce soir, on part se faire masser en crew complet (faut mettre un slip de bloc, par lequel t'as les burnes qui dépassent et d'où la masseuse peut aisément compter nos poils de brougnette...)

Demain matin, activité sacs (on va bien rire avec tous les objets extrêmement fragiles à enrouler dans les deux seules valises aptes) puis on doit droper de nos chambres à 12:00. On a négocié la buanderie avec notre homestay pour stocker nos valises et le tuyau d'arrosage (avec l'eau froide qui va avec...) pour un rinçage au retour de la plage (on compte flaner jusqu'au musée du Mareyeur demain AM, le tout entrecoupé de plusieurs ploufs).

RV à l'aéroport à 20:30, décollage estimé à 22:40. Escale d'une grosse heure à Singapour puis "machine à laver" (si c'est comme à l'aller) jusqu'à Doha (arrivée prévue 4:30 locale). Transit de 4:00 (faut que j'achète: du whisky, du parfum, un sac photo,...) puis 7 dernières heures pour un atterrisage prévu autour de 14:30 (Christian, lundi et pas dimanche via QATAR AIRWAYS...:) ).

Une maj et un nouveau post pratique uniquement destiné aux éventuels futurs voyageurs en direction de Bali et Lombok est prévu dans la semaine.

Un grand merci et bravo pour tous vos commentaires qui m'ont obligés à maintenir un certain entretien du blog. Et c'était pas toujours facile...:)

On vous aime.

Samedi 3 aout:

Kiki est en kit: maux de ventre et le dos qui sature des literies de nos homestays de seconde zone. Cette nuit, un rat avait sûrement l'intention de changer d'emplacement. Ça cavalait dans le faux plafond.

On chope deux taxis qui nous dropent sur le fameux temple au sud de la péninsule de Bukit. C'est la première fois que je dis qu'il fait chaud car le soleil torgniole sévère et la brise est très discrète aujourd'hui. Le temple est sans intérêt pour des non initiés, à part le panorama à couper le souffle (il est situé sur des falaises) et la présence de singes plutôt agressifs. On s'arme de bâtons et on les menace, en les fixant bien droit dans les yeux. Un pov' gamin du cru se fait piquer sa tong par un bonobo qui se barre direct dans les broussailles. On nous avait pourtant prévenu à l'entrée...

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Nos taxis nous attendaient et on se dirige à Balangan Beach, un spot de surfeurs, au pied de petites falaises. La plage est magnifique bien qu'hostile (une grosse dalle de caillasse avant d'atteindre le récif où les vagues s'y fracassent). On glande jusqu'a 16:00 avant de se faire planter par nos deux taxis. Pas de problème, y'a toujours un  mec qui peut te transporter pour quelques "hundred and pipty"...

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Carole pète gentiment un plomb en lui demandant d'éteindre son bruit. Ca fait encore plus de bien quand c'est pas moi...:)

Vendredi 2 aout:

Foufoune et Carole ont très peu dormi. Leur voisine a ramené un suèdois à minuit et ils ont raconté des conneries jusqu'à 5:00 du mat. Fouf y est allé et la meuf s'est payée sa pomme en lui disant "Jesuuuuuuuuus, I loooooooooove youuuuuuuuu!!!...".

On leur fait un concert à 9:30: "Goooooooooood morniiiiiiiiiiiiiiiing Little Pond Homestayyyyyyyyyyy. This is Poupoune, Panpan and Juanito and we are singing a greaaaaaaaaaaaaaaat singasong..."

On chope deux Blue birds (taxis avec compteur) et on a rendez-vous au bord d'une plage à Legian. Kiki, Rémy et Louna vont sur la plage et j'attends le reste de la troupe au bord de la rue. Je me fais brancher pour un indo qui me parle direct de Zimedime Zimedame. Pas de doute, tant au niveau musical que sportif, zont au minimum une décade à la ramasse. Au bout de 45 minutes, toujours personne. On va passer la journée séparés. Je retourne à la plage et vais me jeter dans les vagues. Le reste du crew arrivera 15 minutes plus tard: z'avait oublié le nom de la rue et n'avaient pas le plan...

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Legian restera pour moi une très agréable surprise: plage magnifique, vagues impressionnantes mais pas de danger, pas l'ombre d'un sac plastique (tout comme à Bukit le lendemain, les courants marins devant, de ce côté de Bali, envoyer toute la merdasse sur Java) et des quartiers assez pitoresques. Après des heures de baignade, on se fait un tour de quartiers adjacents à Legian et Kuta. On se fait brancher pour: des mushrooms (champignons hallucinogènes) et pour du Viagra. Tu t'fouttrais pas d'ma pomme mon petit?!!! Du viagra!!!...:)

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On passe par le monument commémoratif aux attentats de 2003 ou deux fondamentalistes s'étaient fait péter leur ceinture. Le tourisme avait été plombé comme jamais et on retrouve encore les stigmates de l'évènement: devant les très grands hôtels , la sécurité passe systématiquement des miroirs sous les taksis.

On se fait le coucher de soleil avant de rentrer au bercail. Une bien belle journée ensoleillée et une plage de la mort, avec tout plein de surfeurs, dont certains carrément doués...

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1 août 2013

UBUD BANKEROUT; jeudi 1 août

Selamat Pagi!

Jeudi 1 août:

Louna ouvre la porte à 7:30: " Y'a des siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinges partouuuuuuuuuuuuut!!!". Notre homestay étant à 500 mètres de la "Monkey Forest", le traiteur de nos cousins primates participant probablement à une action sociale (ou anime une cérémonie, ou est entré en contact avec une divinité...), les dits singes ont donc organisé une razzia nocturne sur le quartier pour se remplir la panse. Fanfan s'est trouvée nez à nez avec un bonobo, sur sa terrasse, tenant à la main un paquet de chips et, dévorant de l'autre son contenu. Du coup, elle a attendu que le staff expulse les holligans à coups de perches en bambous...:)

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Nouvelle embrouille lorsqu'on paie nos deux nuits. On se prend une "Governement taxes" de 10 %. Avec mon air aimable matinal, mon argumentation en anglais à deux balles qui dure trois plombes, j'annonce qu'ils peuvent se brosser dans tous les sens avec leur taxe. Le mec, stoïque me dit ok et barre la taxe et son montant. S'agit-il d'une mafia locale (ou plutôt du gouverneur), toujours est-il qu'Ubud est un spot de l'entubage de touristes et de la taxe à gogo. Dommage pour le tableau car il y existe réellement un potentiel culturel et artistique.

On reprend le taxi pour Sanur en fin de matinée et je comprends de nouvelles subtilités sur les prénoms indonésiens: il existe quatre castes en Indonesie et chacune attribue un prénom défini du premier au quatrième enfant, peu importe le sexe. Par exemple, pour la "basse" classe, l'ainé se prenomme Wyan. Comme j'ai passé mon temps à parler avec des Wyan (ou des Made, deuxième prénom de la même caste), j'en déduis que j'ai une tête de prolo et je comprends mieux pourquoi les dénommes Wyan étaient emballés par mes discours révolutionnaires...:)

Mercredi 31:

Foufoune a rendez-vous chez un tatoueur! Depuis le temps qu'il veut son Mickey avec sa guitare rouge... La crèmerie semble clean, surtout depuis que nous nous rendons compte que le "tatoo" est une véritable institution en Indonésie. Avec Fanfan, on lui met un peu la pression: "t'inquiète pas; ton bras sera rapatrié dans un caisson réfrigéré...". Au bout de 30 minutes, il ressort avec son bras bandé par un film alimentaire, l'interdiction de se baigner et de prendre le soleil pendant une semaine et ... son nouveau compagnon pour la vie. Kiki est à deux doigts de se faire grimer la main et j'hésite pour un requin tribal sur la cuisse. N'oublions pas que le Foufoune cogite le concept depuis quelques années.

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Je "reprends la main" pour la cantine du midi: je les traine dans un warang où l'on sert le fameux Babi Bulung (cochon de lait en: graton, boudin, tranches,...). Les meufs apprécient moyennement et les enfants se méfient. Avec Foufoune, on finit les assiettes et on se baffrent comme nos collègues de gamelles...

Fanfan, qui commence à perdre ses bas, décide de rentrer tester la literie; Foufoune, Carole et Rémy partent en expédition dans la campagne d'Ubud et je traine les Brétzel dans LE musée de peinture balinais d'Ubud: le Pura Taman Saraswati. Autant la musique locale me laisse perplexe (3 notes sur les gamelans dans une ambiance loundge pour séniles auditifs), autant la peinture balinaise me transporte dans des dimensions encore inconnues. Et les enfants adorent, pour dire! Duane scrute chaque toile afin d'y interpréter une scène érotique pendant que Louna chasse Barong, forcement représenté sous tous ses profils. Dommage que les bouquins vendus à la sortie (ou dans les bonnes librairies d'Ubud) soient nettement plus chers que chez nous. Mais je sais déjà ce que je veux pour mon anniversaire...

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Après ca, on fait le tour du quartier en empruntant une autre "Jalan" (rue) et je tombe sur un artiste local totalement décalé: ART FuckTORY. Je kiffe bien sa peinture et lui demande s'il n'est pas le fils illégitime de Basquiat. Bingo! Il me demande quelle toile je désire. Je suis dans la mouise car je ne veux pas heurter l'artiste avec mon pouvoir d'achat de fonctionnaire. Je lui montre un grand format bien grunge, style Graf époque Basquiat. Il me balance 400 000. Dollars? Euros? Nan, rupiahs! Tu me l'emballes s'te plait. Et comme j'avais acheté deux aquarelles pour 500 000 le matin même, on va pouvoir dire que j'entame ma contribution à l'art balinais. Le mec me décroche la toile du cadre et m'enroule le tout dans un tube. Valery? Va falloir que tu fasses ton assistante sociale pour me remettre tout ca d'équerre...:)

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On récupère Fanfan qui a décongelé, croise un singe qui pulvérise les offrandes (posées quotidiennement au sol pour les mauvais esprits et en hauteur pour les divinités) en y faisant un tri culinaire, pour entrer dans une boutique d'arts premiers que j'avais repérée la veille. Je suis chaud, bouillant. Je choisis deux pièces, puis trois, puis quatre (un masque de Papouasie, une statue du Timor, une sculpture des Molluques  et une tete de proue de Bali ) . 4 M 500 rps. Au bout d'une heure, je repars avec le tout pour 3 M 100 (250 euros) et plein de trésors à pouvoir dévorer du regard une partie du reste de ma vie. Dimanche soir, le personnel d'enregistrement de Qatar Airways va me chier une pendule. Christian! Prends ta remorque lundi...:)

On finit la soirée dans un resto, face au Three Monkeys, en ponctuant notre repas par des vannes salaces adressées au propriétaire de cet arnaque mythique vivante.

L'est pas bon trainer trop longtemps à Ubud quand t'as la vue qui fonctionne et une carte bleue valide...

PS: après notre retour et une maj orthographique qui s'impose (rapport au clavier d'americains...), je mettrai des caisses de photos. Entre les connexions qui tournent aux marées motrices ou les antivirus de nones de certains PCs, faut vraiment en vouloir (et n'avoir que ça à foutre) pour s'occuper de l'essentiel: les phooooooooooootooooooooos!...

31 juillet 2013

UBUD; mardi 30 juillet

Nous voici donc de retour à Ubud. Carole et Foufoune souhaitaient découvrir ce véritable spot pour "américains".

Nous trouvons deux teksi à Amed. Comme d'habitude, nos chauffeurs sont charmants mais nous sommes tombés sur les doublures de "Fast and Furious". De vrais psychopathes!!!... Je suis avec les trois enfants et Rémy ne met pas plus de cinq minutes avant de réclamer son sac en plastique. J'essaie d' expliquer au conducteur qu'il faut rouler moins vite. Puis je tente de lui démontrer que s'il continue, il va passer la journée à extraire les restes de bolognaise expulsés par Rémy et ventilés, sur son beau plafond moumoute. Je l'attaque enfin sur son futur mariage (50 millions de rps pour le marié et sa famille) et sur les économies substantielles que cette dernière réalisera. Mais il ne pipe que dalle; d'ailleurs l'indonésien de base maîtrise que de très loin les subtilités de la grammaire britannique. Et c'est bien la première fois que j'ai l'impression d'avoir un bon niveau (alors que mes progrès seront très succincts). Des trucs de ouf: doubler 2 camions, trois voitures, et 15 scooters avant le passage du feu vert; slalomer à 120 km/h sur la voie rapide; doubler comme un dingue, même si un camion se pointe en face. Apres ça, y'en a qui vont psychoter avant de prendre l'avion!...:)

Ubud, bien qu'étant une ruche à touristes, présente de réels intérêts pour le routard: tout l'artisanat indonésien ainsi que toutes les tendances artistiques y sont présentes, sans compter les nombreux musés et expositions tendances. Vu qu'il y a une énorme concurrence, les prix sont négociables et peuvent devenir intéressants. Le problème est simple: l'artisanat indonésien est tellement riche qu'on va tous y laisser un bras et pulvériser notre budget (et se retrouver, dimanche prochain, avec des employés de l'aéroport qui nous diront qu'il nous reste quinze minutes pour trouver un container et un transporteur maritime fiable...).

Nous passons d'un plouf dans la piscine du homestay à du lèche-vitrine, à un nouveau plouf pour réfléchir au montant global que pourrait entraîner certains achats, à un passage éclair au distributeur de cash. Une chose est sûre: à Ubud, tu restes pas millionnaire bien longtemps...:)

Le soir, nous allons voir un spectacle de danses balinaises dans un théâtre typique. Les enfants saturent rapidement, surtout quand on leur annonce qu'il reste deux heures de spectacle. Les costumes sont magnifiques, les indonésiennes ravissantes, les assises s'inspirent des arts martiaux mais bon, au bout de 30 minutes, tu te dis, qu'à moins d'avoir compris l'essence spirituelle, ou bien pris un spleef, ou bien Dieu de plein fouet,... ça reste une bonne bourrée, raffinée certes, mais une bonne bourrée.

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Depuis début juillet, nous avons très peu utilise les guides pour les adresses de restos. Vu le choix imposant ici, on fait l'erreur de dénier ce concept. Nous allons au Three Monkeys: cadre magnifique mais prix trois fois plus important que dans nos cantines habituelles. On part du principe: un tiers de plus pour le cadre et l'autre pour la quantité vu qu'il n'y a pas un indo dans la salle. Ce sera du niveau culinaire d'un warang passable, avec la même quantité dans l'assiette, avec une taxe de 15 % sur le montant global (la petite sodomie finale) et des mojitos à 115 000 rps (Kiki avait lu 32 000. Mouhahahahhahahahhhha!!!...). On va aller y faire quelques graffitis dans la nuit...

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29 juillet 2013

VALLEE DE BELING ET RECIFS; lundi 29 juillet

Nous sommes repartis pour une expé en scooters. De plus, ayant décidé de partir mardi pour Ubud pour rallier Sanur jeudi, autant profiter de la farniente naturelle dans la région d'Amed. C'est fou comme le climat peut changer localement. Bali est une petite île et Padang Bay distant de 50 bornes. Après une semaine de temps couvert et de grosses averses quotidiennes, on prend ici notre dose de soleil et de belles couleurs.

On attaque direct la vallée de Beling qui longe un fleuve, au milieu des rizières. Au bout de quelques bornes, l'asphalte se transforme en chemin chaotique ce qui suffit aux meufs pour nous annoncer "on vous attend". Le village est tranquille, quelques indos ne pratiquant pas l'anglais et la pancarte d'une chute d'eau. On veut bien se baigner mais dans la mer!

On passe devant le restau de la veille pour y réserver nos 5 Kelapa Krees et on retourne sur la crique de la veille. J'avais repéré, sur les hauteurs, que son autre extrémité semblait bénéficier d'un excellent récif. Je traverse avec Duane toute la plage, en essayant de ne pas me déboîter une cheville sur les galets pour découvrir que ma quête sera impossible: il y a tellement de vagues aujourd'hui que le creux de la vague se casse sur le corail. Un truc a appâter crabes et crevettes. Sur le chemin du retour, on croisera: un rat mort, un indo en train de démouler un étron couleur curry et un chat en voie de décomposition avancée. Le scoot, c'est moins cher que le bateau mais ça risque de déplaire aux bourgeoises... Et pour couronner le tout, Louna se fait arracher une tong par une vague. C'est papa qui s'y colle et se fait masser en passant, par des galets en mouvement dans l'espace aquatique en furie...

Fanfan a repéré une autre crique qu'on descend, presque en rappel (on garde notre casque, au cas ou...). On y passera près d'une heure avec Duane: plusieurs patates sur des fonds entre 2 et 4 mètres et une belle variété de coraux et de poissons. LA trouvaille aquatique. Duane prend vraiment son pied et le snorkeling devra se rappeler de lui. Amed est définitivement un excellent spot pour baignades, bons snorkelling et soleil garanti.

J'ai rendez-vous sur la plage en fin de journée avec des gamins qui vendent des boites à sel (sur la plage, on peut observer des bassins qui semblent être dédiés à la culture du sel). Elles me tournent autour depuis notre arrivée en me faisant lire des mots, dans toutes les langues, qui implorent le touriste à les aider à financer leurs études. Faudrait pas nous prendre pour des buses: l'Indonésie n'a rien de l'Inde ni des Philippines et chaque morveux cire son banc d'écolier de 6 à 12 heures, à partir de 7 ans. J'ai acheté ce matin des stylos et des crayons de couleur. Ils veulent 50 000 par boite; ils auront 10 000 et un stylo chacun. Un bon deal.

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Ce soir, on fait un barbecue avec le staff du homestay, des gens charmants, dévoues et très polis. Ça faisait trois jours que mes intestins étaient en réadaptation...

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29 juillet 2013

AMED; dimanche 28 juillet

Bijour!

Putain d'nuit d'merde (6 ème partie...)!:)

Duane, qui était de garde de lit parental cette nuit, a fait une rechute de gastro et a été "très content" (quand il vomit...) plusieurs fois. Du coup, je me lève à cran et encore plus de bonne humeur (comme chaque matin...). Les filles dédramatisent en m'ouvrant les yeux sur son absence de fièvre et du traitement antibio en cours. Fanfan finit par me surnommer "Monsieur Ronchon". Elle en a mis du temps!...:)

On loue quatre scooters et partons en expédition sur la route côtière. On s'arrête au musée des coquillages, un bouibe tenu par un allemand légèrement caractériel et qui ne fera rire que moi. Il nous présente l'animal le plus dangereux d'Indonésie: un coquillage vivant sur le récif, à quelques mètres du rivage et dont la morsure entraine la mort dans les minutes suivantes. Inoffensif tant que tu ne le mets pas dans ton calbute pour le ramener en souvenir à ta maîtresse. Les enfants sont prévenus...:)

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Devant mes questions relatives au manque de civisme local quant à la pollution du milieu naturel, il m'expose les trois priorités gouvernementales:

1) Construire le nouvel aéroport qui doublera la capacité d'accueil (et du coup, la merdasse ambiante);

2) Construire de nouvelles centrales électriques (il n'y en a que trois sur Bali et elles tournent exclusivement ... au gasoil...);

3) Penser au traitement des déchets quand 1) et 2) seront achevés. Sachant que 50 % des indos ont pour réflexe inné de benner leur canette ou leur boite de soupe vide à l'endroit où ils se retrouvent vides, la future génération de voyageurs devra se débarrasser de quelques notions de romantisme...:)

Vu que notre hôte fatigue la quasi majorité d'entre nous, on se jette dans la mer pour découvrir un récif du niveau de celui de Gili, à quelques mètres de la plage.

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Le reste de la journée sera une succession de baignades sur des plages désertes, de sable noir et de gros galets (histoire de se déboîter plusieurs fois la voûte plantaire), aux récifs plus qu'interessants, sans la moindre vague, 29 degres, un soleil de plomb. Le paradis du baigneur et snorkeleur du mois d'aout. Ca te remet le Duane dans de meilleures conditions physiques en une demi-journée. Maintenant, même ici, les inspections sanitaires de la CEE nous publieraient un scandale dans la seconde...:)

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Aucun intérêt à louer un bateau pour un snorkeling trip (800 000 rps): tu loues un scooter a 50 000 et tu trouves les différents spots. Du coup, on aura passe notre journée à se tremper puis à sécher a 40 KM/h. D'ailleurs, le concept du scoot ici est LE bon point du voyageur. Il existe une énorme différence entre le salaire moyen et les marges de porc que se font les boss, sans le moindre dividende pour l'employé. Du coup, l'indo, pour se faire un petit billet, te loue son scoot à 50 000 rps (4 euros) la journée. Le litre d'essence étant a 7 000 rps (0,48euros). Le loueur se démerde avec ses potes pour se rendre à son boulot. Le contact doit se prendre un billet de 10 000, d'où un benef de 40 000 rps plus le plein pour le propriétaire. Une véritable institution et le seul commerce équitable pour le routard. Les routes étant belles et la conduite, bien que funky, en moyenne a 40 km/h, il serait ballot de s'en priver.

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On mange dans un super gastos ou je découvre des Kelapa Krees (boulettes de poissons a la noix de coco): une véritable tuerie que mes amis me torpillent avec jalousie. Vous allez y avoir droit tout l'hiver!...:)

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On rentre à 16:30 et je fais mon crevard en retournant sur la plage avec mon bouquin et mon reflex, histoire d'attendre le coucher de soleil derrière le volcan ce soir totalement dégagé. Le puuuuuuuuur kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiif!

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Le café d'à côté (excellents mojitos où l'on sent, pour la première fois, le goût de l'alcool - le barman indonésien étant une véritable pince, rapport aux taxes monstrueuses sur l'alcool -) présente un groupe. Ils joueront jusqu'a 23:30 pour enchainer sur de la techno jusqu'a 1:00. Je me disais que le prix de notre homestay était cheaper...:)

Samedi 27:

On était tellement fatigués que nous avons tous passé une excellente nuit. Par contre, les enfants se sont pris une intifada de moustiques (Duane s'étant enroulé dans sa moustiquaire, le festin était à portée...); Louna a compté 42 piqûres. Ca justifiera le Lariam...

Du coup, je suis en forme et t'endoctrine le Wyan sur la nécessité de développer un tourisme équitable, à base de gîtes, chez l'habitant ce qui lui évitera son salaire de misère et la démagogie de Marcel, son spiritisme, ses divinités et son capitalisme de raclure qui font, triste époque, très bon ménage. Je suis en mode "mèche courte, connard.../ Il était une fois la révolution / Sergio Leone". Ça lui met une patate d'enfer: il nous fait visiter sa maison, prend mon mail et nous embrasse tous. A poil tous les parias!!!...:)

Sinon, au sujet des prénoms, ils s'appelent tous Wyan et Made. Quand tu commences à prendre conscience du truc, tu croirais presque qu'ils se foutent de ta pomme...

On ne veut pas se faire enfumer sur le transport et on trouve un teksi à 350 000. Mais à force de faire nos pinces et laisser les blanchettes tout juste débarquées se faire saigner, on en oublie le raisonnable. Le teksi est un 8 places mais en config "j'ai mis trois sièges à la place du coffre". Nous avions donc nos samsonites, guitare, meubles en bambous,... sur les genoux. Je sais désormais ce qu'ont dû vivre les galériens. Et comme notre chauffeur devait avoir son permis virtuel (et plein de meufs à qui parler sur son portable...), certains ont eu des retours de patates chaudes au fond du gosier...

Amed est un coin calme et où les homestays à 150 000 rps pulullent. Même en haute saison, l'offre est plus importante que la demande. On chope une chambre avec lit supplémentaire, air com, et breakfast gargantuesque (pain cake, fruits, omelette et toast, bali kopi) pour 250 000. Pour l'eau chaude, t'es sûr de la trouver dans la mer mais à de très rares occasions dans un homestay.

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On passe l'AM à la plage: pas de vague, des touristes isolés, quelques cochonneries sur la plage et dans l'eau, pas de récif (mais nos premières "gely fish" dont la piqûre, bien qu'innofensive, rend la baignade un brin case-burnes...) et un soleil de plomb. C'est bon d'enfin se gratter la nouille au sec.

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vendredi 26:

Nuit d'merde (5 ème partie)!...:)

Louna dormait avec moi pendant que Duane était sous la surveillance de sa mouman. Et bien Louna nous a déclenchés les symptomes de sa gastro pendant la nuit. Tu y rajoutes le bruit du port (nous sommes sur une colline et le son y résonne à merveille), les "buuuuuuooooooooooooooooooooooooooooooottttttttt" de chaque bateau arrivant ou partant, les annonces ("Selamaaaaaaaaaaaat Paggiiiiiiiiiiiiiiii!...") du capitaine du port sur la sono, les camions qui débarquent, ainsi que les grenouilles indonésiennes, tout comme les coqs qui doivent consommer toute la ganja locale...

Je suis donc un peu vaseux, un peu fiévreux. Je sens que je vais passer une pov' journée...

Fanfan, Kiki et Foufoune partent en bémo sur le marché de Semarapura. Je descends au village acheter des masques, essayer de trouver une canne et un moulinet (on essaie de me refourguer le lancer de Ken, l'amant de Barbie, pour 200 000 rps...).

L'AM, Louna, Duane, Kiki et Fanfan restent à la villa et font leurs larves. Les autres partent à la plage "machine à laver". Je m'endors et me réveille à cause du froid. C'est dingue de se les cailler à 1000 bornes au sud de l'équateur. Juste ce vent du sud qui régale les surfeurs mais me fait regretter un bon gilet.

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Duane va mieux et on mange au Martini's, avec la copine de Fanfan qui se paye chaque fois sa pomme depuis qu'elle lui a dit Terema Saki ( à la place de Terema Kasi...).

25 juillet 2013

MODE "DUDE" A PADANG BAY; jeudi 25 juillet

Selamat Sore!

Mardi 24:

Notre plan plongée bouteille prend du plomb dans l'aile: ça nous coûterait 220 euros pour un baptême à quatre et Louna ne pourrait pas quitter la surface (législation indonésienne qui interdit la pratique aux moins de 10 ans).

On part en excursion avec notre chauffeur, Ali, dans le centre de Bali et on se fait:

1) la vallée de Sidemen et ses magnifiques rizières; je fais la connaissance d'éleveurs d'ikans (carpes locales) et on croise des hindous qui sacrifient des cochons dans un fossé...:)

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2) l'arboretum de Rendong où l'on visualise les arbres les plus exotiques, où l'on goûte des cafés complètement fous et où l'on fait notre premier casse de la journée.

3) on mange à Pemlokan, avec vue sur le lac séparant deux volcans centraux. Nouveau gueuleton à base de poisson du lac et de sauces des plus raffinées.

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4) achat de cerf-volants pour Louna et Rémy.

5) temple de Sebatu avec ses fameuses sources et sa sortie parsemée de boutiques à touristes ("1 dollaaaaaaaah, pa cheeer").

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6) avant de finir par le temple de Gunung Rawi, je fais une halte dans une boutique d'antiquités tenue par une mamie où je flashe sur une vieille statue. Malgré nos longs palabres et des sourires sincères, faudra attendre que mamie casse sa pipe pour espérer acheter la fameuse statue... La visite du temple est interrompue par une averse tropicale puis la tombée de la nuit. On rentre trempés, avec la clim; encore un bon prétexte pour déclencher une bonne tourista...:)

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Marcel nous rappelle; il est ok pour sa villa: 25 euros par couple et 10 euros pour les 3 enfants.

Duane a fait une indigsetion de "Mie Pop", la soupe Bolino locale et a vomi son 4 heures. Quand il a faim, il veut son Mie Pop. Mais au bout de la dixième, son organisme lui rappelle qu'il est temps d'arrêter de se foutre de sa pomme...

La bouffe ici est plus que convenable bien que nous soyons un peu décu par la relative variété de plats. Le mie goreng (nouilles sautées avec de l'omelette et des légumes) reste un plat commun et au bout de 20 jours, ca finit par me rappeler les Philippines et leur fameux plain rice (riz nature) que je ne pouvais plus voir en peinture.

Mercredi 25:

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Marcel me réveille à 8:30, via le portable, pour m'amnnoncer que la villa se libère à 10 heures. On organise le déménagement (150 marches à escalader avec nos valises à roulettes et nos sacs à souvenirs) pour découvrir le petit palace. Y'a pas photo comparé aux homestay. Mais qu'on soit bien d'accord: il s'agit d'une villa, certes, mais indonésienne (rat, toit en paille sans isolation phonique,...).

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On retourne à la plage, sous un ciel menaçant pour laisser les nains se faire lessiver par les vagues pendant plus de deux heures. Je branche un indonésien sur le climat. D'après lui, juin, juillet et août sont des mois secs où il ne pleut jamais sur la côte. Dommage pour nous car ça ressemble à la période humide en ce moment sur Bali... Ça fait quelques années que Bali ne connaît plus cette fameuse saison sèche et les pros du tourisme en sont catastrophés. Mais ça reste très agréable. Et très soft pour nos peaux qui se tannent progressivement.

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On assiste à notre première cérémonie hindoue dans un temple. Des gamines nous font une chorégraphie avant de pouvoir admirer Barong (le fameux dragon), qui hésitera avant de finalement entrer dans le temple. On va manger dans un restaurant branché puis on rentre à la villa. Je sors le dernier de la douche et les autres me laissent en plan avec Marcel. Un putain de phénomène mystique, thérapeute et guide spirituel. On l'a aperçu au temple driver les touristes et il semble être une personnalité dans le village. Je joue direct au con, rapport à la religion, aux dieux et autres spiritualités en chargeant volontairement dans la provo d'entrée de jeu. Ou il se casse se coucher, ou il se met à niveau. Signe de son intelligence, notre discussion se terminera à 1 heure du mat avec une maj de qualité pour ma culture d'athée.

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Jeudi 26:

Les glaçons du restau étaient frelatés! On se lève tous comme si on avait bu un litre de Destop et Duane nous rejoue la carte "vomito". Je stresse un peu puisqu'un pet de fourbe me rappelle de douloureux souvenirs vécus en Inde... Seuls Louna et Rémy (qui se sont contentés d'eau et de Sprite) ainsi que Foufoune (qui pourrait avaler l'eau du Gange sans sentir la vase) n'ont pas de symptôme de tourista.

Ça ne nous empêche pas de tous nous baigner dans la piscine de la villa.

L'AM, je reste avec Fanfan et Duane, qui n'est pas encore d'attaque et qui se repose, entre deux vomitos (que personne ne panique, il n'a pas de fièvre et les antibios sont prêts, au cas ou). Les autres partent tester les cerfs-volants. Celui de Remy s'écrase et se pulvérise. Celui de Louna, aux dernières nouvelles, volait tellement bien qu'il fait encore des extras dans les cieux de Padang Bay. On va devoir en racheter deux autres...

On se tire samedi pour Amed avant de remettre le cap sur Sanur ou l'on rayonnera avant notre retour (presqu'île de Bukit, Ubud, Kuta).

23 juillet 2013

PADANG BAY; lundi 22 juilet

Duane et Louna nous réveillent a 6:41 en nous annonçant qu'il est 12:41. En fait, il est bien 6:41... Du coup, on se défoule en leur supprimant leurs consoles de geeks.

Petit tour pour voir l'état de la plage (dépotoir) et du quartier (bonnes cantines, épiceries typiques). On s'équipe pour découvrir la première plage réputée (Blue Lagoon); il s'agit d'une crique secouée par de belles vagues. Après s'être faufilés au milieu des sacs plastiques et s'être fait brasser au dessus du récif, on découvre enfin notre premier spot présentant une bonne variété de coraux et éponges vivants, ainsi qu'une multitude de poissons. Dommage que la houle soit forte et qu'il pleuve. Il faudra revenir.

J'ai pété mon masque. Le Vieux Campeur est un nid d'escrocs et faut pas compter sur les indonésiens pour te vendre d'autres masques que ceux fournis, dans un autre siecle, par Pif Gadget. Moralité, achetez un masque incassable, quitte à amortir le budget ici en dormant sur le quai du port. Mais au fait, il me semblait pourtant avoir choisi l'option "incassable"? L'entubage serait donc global et mondial?...

On part à l'opposé de Padang Bay pour trouver l'autre plage. En Indonésie, pas de panneau. Je pars avec Duane et Louna qui doivent payer leurs méfaits matinaux par une expédition punitive dont je peux avoir le secret. Au bout de 30 minutes, on coupe dans la pampa, sous les cocotiers, au son des vagues pour atterrir sur une large plage de sable noir déserte. On est allé trop loin. On revient vers une pointe rocheuse mais des locaux nous déconseillent de l'escalader: dangerous, big waves. Du coup, on recoupe dans la pampa, récupère une route, monte une colline, emprunte un chemin, retombe sur la même putain de plage, gravit une nouvelle colline,... Les enfants en ont marre: "on  reste là et on t'attend". Sur ce, je prends les sacs et leur annonce: "au revoir et à bientôt". Au bout de 30 secondes, je les entends me rejoindre au galop.

On finit par trouver LA fameuse plage, petite crique encaissée et fracassée par des vagues violentes qui forment un courant digne pour désesperer le quidam du surveillant de baignade. Les nains sont en sueur et va falloir se détendre dans la flotte. Les autres sont là depuis un moment et se baffrent dans un warang. Comme un indo vient de nous dire que c'est dangereux, que les enfants n'en ont rien à cirer et que je suis de nature peureuse, en introduction de chaque nouveauté, je sors l'artillerie lourde en citant les dangers potentiels: "faites gaffe au courant, aux oursins, aux requins, aux méduses, aux nappes d'hydrocarbure et à la noyade". Du coup, ça les calme. On passera trois heures à se faire retourner dans tous les sens par les vagues et à bien se marrer.

Un beau gosse vient me brancher avec sa malette en bois pleine de bagues. Et là, j'aperçois enfin celle que je n'ai pas ose imaginer, celle que Keith Richards n'hésitera pas à me tirer: une double tête de Barong en argent ornée d'une fausse pierre. Même ma femme me dit que ça fait charge. C'est l'argument qui déclenche l'achat. Et c'est Fanfan qui me l'offre. Duane m'avoue qu'il en voudrait une...

On rencontre Marcel, un "balinaisfrançais" qui vit ici depuis 25 ans et organise des séjours spirituels, tout en étant très certainement expert en piraterie. Il nous donne quelques conseils pour la suite de notre périple et nous propose d'utiliser Padang Bay comme base pour explorer Bali. En nous louant sa villa: 25 euros par chambre, enfants gratos, piscine, déco "maison et travaux", machine à laver, possibilité d'avoir le cuistot au tarif des warangs locaux. Fanfan et Foufoune visitent et reviennent emballés. C'est libre à partir de mercredi et on va tenter la base ici. Et lui faire regretter d'avoir approché la famille Groseille...

22 juillet 2013

RETOUR A BALI; dimanche 21 juillet

Selamat les geeks!

Putain de nuit de merde (troisième et dernière partie...)!...:)

On commence à s'y faire et à presque dormir correctement (la pluie a certainement couvert les watts et les ardeurs des mollahs) mais on se leève tout de même pisser lorsque la playlist de 4:30 est balancée à fond la caisse (pour les cinéphiles, scène d'Apocalypse Now lorsque les viets harcèlent toute la nuit les pauvres GIs en les insultant de tous les noms, histoire de les empêcher de dormir...).

On a dealé le transfert de Tetebatu à Lembar avec le "big boss" de notre cantine. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris mais il me parle de bemo amélioré, avec bâche pour les bagages. Le mec est ponctuel et j'attrape un fou rire quand il me présente la charette en insistant sur la nécessité de mettre la "big one lady" (Fanfan, 1 m 79,5) devant. Je fais mon con de français en le menaçant de ne pas payer si une goutte d'eau atteint l'une des valises. Mais comme ils aiment les francais...:)

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On comprend mieux pourquoi il faut 3 heures pour faire 80 bornes: il roule à 25, s'arrête faire le plein et raccroche la bâche à plusieurs reprises.

On ne se fait pas fumer comme à l'aller pour les tickets ( 3,20 euros par adulte et 2 par enfant), on se retrouve à 12:15 à bord et à 12:30, le capitaine met le cap pour Bali.

Le bateau est moins sympa qu'à l'aller où l'on pouvait en faire le tour sur deux ponts. La traversée doit durer 4 heures; elle durera 6:30. La faute au port de Padang Bay qui ne possède qu'un quai tout en étant le port principal de Bali quant au transport de passagers. Du coup, notre bateau s'est arrêté à 500 mètres du fameux quai et a attendu son tour plus de ... 2 heures! Un indonésien, stoïque, m'a assuré que c'était à chaque fois le même bordel...:)

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Du coup, on débarque un brin énervés (puisqu'avec la marée et les vagues, le bateau prend un quart d'heure supplémentaire pour s'amarrer) et on part avec Fanfan nous chercher un homestay. Tout est full ou trop cher. On finit par apercevoir de la lumière, au bout d'une rue, dans une sorte d'immeuble récent. Ce sera 400 000 rps la nuit, pour 4 et avec la clim, sans mosquée et avec un bar blindé de boissons fraiches, au prix du marchand ambulant. Au pied du resort se trouve un bar ou des zikos reprennent des standards occidentaux. Le patron garantit le calme à 22:00. Ce sera 23:15.:)

On fait un tour dans la ville où l'animation y est réduite. On retrouve les temples hindous et l'architecture balinaise. On fait également un casse dans une échoppe tenue par une vieille fripouille fort sympathique où l'on trouve nos fameuses marionnettes en peau de vache...

22 juillet 2013

EXPEDITION EN SCOOTERS; samedi 20 juillet

Putain de nuit de merde (deuxième partie)!...:)

Le DJ local a commencé à nous les briser à 20:00 jusqu'a 23:15; puis de 4:30 jusqu'à 5:30, ce fut le CD. Après ça, tu m'étonnes qu'ils passent en mode Big Lebwoski tout le reste de la journée. J'ai pas pu m'empêcher de lâcher un "ta gueuuuuuuuuuuuuuuuuuuuule, connaaaaaaaaaaaard" vers les 4:57, en mémoire de mon père...:)

Le crew a envie de passer une journée supplémentaire à Tetebatu; je suis plutôt chaud pour calter du côté du SO, à Gili Gede. Ça tombe bien puisque mon contact est une française: tout est full jusqu'en novembre et la côte ne propose que quelques homestays hors de prix. Lombok est une île assez rustique où le tourisme y est en grande partie à l'âge de pierre, exceptés quelques spots ayant une bonne décade d'avance (Gilis, Sengiggi, Kuta). Ça a le mérite de proposer de l'authentique comparé à Sanur; par contre, pour l'hébergement...

Du coup, on reste une journée de plus et on loue quatre scooters: Foufoune/Rémy; Kiki/Duane; Carole/Fanfan et Louna/moi. Carole teste avec un peu d'apréhension: c'est une première. Elle finit dans le fossé au premier demi-tour!...:)

Louna n'est pas rassurée au début et tire la tronche. Nous avions pour but de trouver les ateliers d'artisants et nous finirons par trouver nibe. Le guide est bien souvent indispensable si on veut profiter de l'essentiel. Notre circuit nous emmène de villages en petites villes où les locaux sont partagés entre les moqueries et la curiosite.

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On pique-nique dans un endroit en retrait, because ramadan, mais très vite, gamins et villageois viennent à la rencontre de la famille Groseille, téléportée dont on ne sait où... Je prends une leçon d'indonésien avec Linda, 16 ans. Par contre, impossible de la prendre en photo...

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Retour sur Tetebatu où l'on emprunte une route défoncée pour trouver une nouvelle chute d'eau. Carole et Fanfan se pannent. Et comme la GoPro ne bug pas à ce moment, ça pourrait faire très rapidement un buzz sur LaTeub!:)

Avec Foufoune et Duane, on poursuit le cross, atterrit dans un hameau, rencontre un peon qui nous emmène à la fameuse chute d'eau, au travers de ses rizières, sur un rythme de stage de remise en forme commando, le tout en tongs. Très bon trip.

Retour à 16:00 au homestay, "because many many rainy". A force de grignoter des gâteaux et des bananes (pendant le ramadan, pas de warang d'ouvert mais des épiceries à gogo), on finit par avoir la dalle et nous attendons avec impatience l'heure de notre cantine (18:30). On se met une de ces baffrréeeeeeeeeeeees!...:)

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Partie de Uno endiablée avec les nains pour finir la soirée. Mais à Tetebatu, on se couche toujours tôt, en prévision des nombreuses partys nocturnes...

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TRIP TO KOMODO
  • Donner le virus du voyage à nos enfants et de partager ce besoin à quatre à travers un périple en Indonésie. Bali / Flores / Bali en mode "roots"; 4 semaines; juillet 2013; période du ramadan.
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