Y'A-T-IL UN PILOTE DANS L'AVION?... J - 11

Tout étant sous-entendu dans le titre...:)

Ce voyage va être une véritable "purge" de près de 24 heures à laquelle il faudra rajouter quelques jours pour s'en remettre et surtout formater notre rythme biologique au fuseau local. A ce niveau, j'ai énormément de chance car ça n'a jamais été un problème pour moi (24 heures max). Faudra voir pour les enfants...

Rendez-vous le dimanche 7 juillet à Roissy à partir de 13:00 pour un départ prévu à 16:00. Depuis le 11 septembre, on ne coupe plus à la séance scanner des bagages, du réflex, des documents d'état civil, ainsi que des poils de cul. Donc, trois bonnes heures. Pour raccourcir cette mise en bouche, je compte bien nous enregistrer en ligne (36 heures avant le départ) et imprimer nos billets. Si ça marche, on gagnera une heure.

Arrivée à Doha 6 heures trente plus tard (23:30 HL), va falloir poireauter 3 heures pour changer d'avion. Mon père, à l'époque où il parcourrait l'Asie du SE pour son taf, m'avait vanté l'aspect Eurodisney des hubs du Golfe Persique: boutiques de luxe à foison et prix imbattables sur l'électronique. Et bien, ça a dû bien changer puisqu'il n'en fut rien au cours de notre dernier passage à Doha (2009): grand hall avec kiosques dédiés aux grandes marques et prix "cheap" pour utilisateurs de business class uniquement. Pour les gueux comme nous, on se contentera de s'y dégourdir les jambes, de profiter du folklore (tenues correctes locales, forte présence masculine, tu peux te balader une plume dans l'cul sans risque à condition d'appartenir au sexe masculin). Reste que le terminal de transit de Doha offre une vue imprenable sur la piste principale de décollage. Mais là, il fera nuit et on commencera à se dire qu'il nous reste plus d'une demi-journée en position assise. On y retrouvera Fanfan qui partira le jour même de Roissy à 11:00. Donc, 5 heures de glande supplémentaire...:)

Décollage de Doha à 2:25 (HL, 01:25 pour Paris) pour 7 heures 30 de vol en direction de Singapour (15:00 HL). Escale technique d'une heure trente (on se dégourdit à nouveau un peu les jambes) avant de remonter dans le même avion, décollage à 16:20 (HL, 10:20 pour Paris) pour un vol d'un peu moins de 2 heures pour Denpasar à Bali (arrivée 19:00 HL, 12:00 pour Paris). Il faudra encore attendre nos bagages, faire notre visa et passer les formalités de la douane (une heure et demi à vue de nez). Puis trouver un taxi qui nous emmènera à notre guest à Sanur (20 bornes à l'est). Pas de news donc à attendre de nous avant le mardi 9!...:)

La compagnie? Qatar Airways sans hésiter: des zincs flambants neufs, les meilleurs au manche (ceux qui suivent le PSG comprendront...), des caisses de films récents, de quoi être confortablement installé (si tu ne fais pas plus d'1 m 80 ou 100 kilos), à boire et à manger à gogo (bon là, faudra pas être exigeant niveau culinaire mais les enfants vont adorer) et une réputation qui en fait l'une des trois meilleures compagnies au monde (indice de satisfaction). J'ai volé sur Air France, Ibéria, Corsair, Saudia Airlines, Malaysian Airlines, Cathay pacific et sur Qatar. Et les trois dernières sont de loin des choix fiables pour le quidam de base, comme moi, qui ne fait que moyennement confiance à ces tonnes d'acier qui volent à 12 000 mètres en survolant à 900 km/h des turbulences atmosphériques dantesques (en particulier au dessus des mers chaudes et, à n'importe quel moment de l'année).

Vous n'avez jamais eu peur en avion? Moi, pas au début (ado, je détachais ma ceinture pendant une phase d'approche turbulente pour me rappeler ma dernière virée à la foire du Trône). Puis je me suis fait quelques étrons dessus au cour d'une escale sur Le Caire (Airbus AF qui pique - alerte collision? Pilote qui se prend une crampe sur le manche?...-, réacteurs qui gueulent, coffres à bagages qui s'ouvrent, presse et quotidiens qui traversent l'avion puis silence radio de l'équipage pendant l'escale technique). Ca commence à dater puisque ça remonte à l'époque où tu pouvais enchainer clope sur clope pour les écraser sur ton plateua repas...Après ça, j'étais plutôt tendu: j'arrachais la main de mon voisin au décollage, j'avais des terreurs nocturnes 3 jours avant de partir, je prenais 2 rhums/coke après le décollage, j'ai même essayé un demi Lexomyl pour un Paris/Hong Kong.

Et petit à petit, je me suis détendu pour être aujourd'hui quelqu'un de fiable s'il s'agit de rassurer une personne développant mon ancienne phobie. Le classique "l'avion est le plus sûr moyen de transport" était,est, sera un argument super bidon pour les phobiques. Par contre, regarder en boucle sur LaTeub des atterrissages et décollage en cockpit ou aller sur des forums dédiés ( http://www.crash-aerien.aero/ ) ont une valeur thérapeutique inestimable. On y apprend que les zincs sont conçus pour encaisser 100 fois les turbulences les plus classiques (décollage ou atterrissage dans une cellule orageuse) et surtout que ces fameuses turbulences n'influeront jamais sur sa structure. L'avion est la meilleure façon de se perfectionner en géographie ou en photo à condition de choper la bonne place, près du hublot (et loin de l'aile). Et c'est pour moi, la meilleure invitation au voyage, l'objet de téléportation que certains détestent mais que j'adore (ahhhhhhhhh! L'escale à Doha par 35 °, la descente à pointe-à-Pitre un jour d'avril ou la sortie de l'aéroport de Delhi à 4 heures du mat!).

Je vais kiffer comme un morveux! Paris/Doha en A340 et Doha/Bali en 777-300. La technologie de pointe en aéronefs! Manquent plus que l'A380 et le B787 (qui devraient être au point pour notre prochain voyage - inch Allah - dans quelques années).

Je serai véritablement en vacances le 7 juillet, vers 15:40, lorsque je poserai mon cul dans mon siège! Et que j'aurai de longues heures devant moi à me lancer dans mes lectures estivales, mater les continents défiler sous mes yeux et choper quelques films récents entre deux plateaux de junk food...:)